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  • Photo du rédacteurMarjo R. Cosyra

Salim Ejnaïni, cavalier de l'impossible (❓) 🐴 | « L'impossible est un bon début »




« Nous y sommes. Le voilà, ce grand et bel espoir qui m’a tant marqué. Voilà sous leurs yeux par milliers l’accomplissement de tout ce travail, de tous ces sacrifices et de ces doutes. Là où tous ont vu un aveugle venir à bout de l’impossible, je me fais la promesse, du plus profond de moi, de toujours considérer l’impossible non pas comme la fin d’un rêve, mais comme le commencement d’une aventure. »
« Couverture de l'impossible est un bon début »
Couverture de « L'impossible est un bon début »

« L'impossible est un bon début », en voila un titre original pour un bouquin car oui, enfin, aujourd'hui, je me lance à vous parler de l'autobiographie de Salim Ejnaini, cavalier-compétiteur de saut d'obstacles non-voyant.

« L'impossible est un bon début » est édité chez Fayard depuis octobre 2019 en format physique et numérique.

Pour ma par, si certains ne posent la question, je l'ai lu en format numérique sur une liseuse parce que je suis foutrement incapable de lire un livre physique et je ne suis pas très adepte des lectures audios.

Revenons à nos moutons et laissez-moi vous présenter ce cavalier qu'est Salim Ejnaini.


Salim est né en janvier 1992 comblant ses parents de bonheur. Rapidement, ces derniers remarquent une petite anomalie dans le regard de leur enfant et c'est à 6 mois qu'on diagnostique au petit Salim un cancer de la rétine.

Salim et ses parents font alors leur rentrée dans le monde du handicap et Salim doit subir des traitements très lourds pour un si petit enfant.

De son combat contre le cancer, Salim ressort avec un faible reste visuel sur un œil ce qui n'empêche pas ses parents de la scolariser dans des classes mixtes mêlant enfant en situation de handicap et valides.


Extrait de la conférence « Voire au-delà des limites »

« C'est à dire que j'ai intégré une école tout à fait classique dans laquelle la seule chose différente était l'institutrice qui connaissait le braille et qui nous faisait cours, à d'autres élèves et moi, et qui nous enseignait le braille, évidemment il fallait bien apprendre à lire et on n'avait pas les moyens technologiques qu'on a aujourd'hui. J'ai du apprendre sur de grosses feuilles cartonnées avec des machines à écrire qui sont, voila, assez costauds, qui font beaucoup de bruit donc autant vous dire qu'on ne passait pas inaperçu. Mais une fois finis les cours, finalement, dans la cour de récréation on était comme tout le monde quoi, on était ses gamins qui jouent aux billes, qui font de la corde à sauter, qui jouent à chat, alors par contre dés qu'il y avait un platane il était pour nous, mais peu importe. »


Salim évolue donc comme tout petit garçon de son âge à la différence prés qu'il doit fournir beaucoup plus d'efforts pour arriver au même résultat :


« Tu devras toujours travailler deux, trois ou quatre fois plus que les autres pour un même résultat (...), mais en fin de compte, tu seras encore plus fier d’avoir réussi. »

Les parents de Salim se séparent quand il est un petit garçon et c'est à 10 ans que Salim pose la première fois ses fesses sur le dos d'un poney pour une petite balade. L'année suivante, il aura même l'occasion de s'initier concrètement à l'équitation dans le cadre scolaire.

Une fois de retour chez lui, Salim annonce à sa maman qu'il souhaite pratiquer l'équitation.

Pendant 1 an, la mère de Salim va remuer ciel et terre pour trouver un centre équestre acceptant son fils. Car, oui, le handicap fait peur et même le centre équestre ayant accueilli la classe de Salim pour une initiation à l'équitation se dérobe, disant que la structure n'est pas adaptée, qu'ils ne sont pas formés, et toutes autres excuses de ce genre bien douteuses...

Ne manquant pas de détermination, la mère de Salim fini par trouver une écurie acceptant son fils et Salim commence enfin les cours d'équitation. En cours particuliers tout d'abord parce qu'il n'a pas pu faire sa rentrée en septembre avec les autres débutants, puis il intègre un cours collectif où il sera un cavalier comme les autres. C'est même celui qu'on vient chercher quand il faut seller rapidement telle ou telle monture avant le cours.

Le jeune Salim s'épanouit à cheval à contrario du milieu scolaire ou du centre spécialisé.


Malheureusement, durant sa rentrée de 3e, le cancer de Salim fait une rechute et les spécialistes sont très pessimistes quant à son avenir visuel, sachant que l'équitation n'est pas un sport conseillé dans pareil cas.

# Si Toi Aussi On À Essayé de Convaincre Tes Parents De Ne Pas Te Laisser Monter À Cheval


« Je préférais de loin me donner une chance de vivre plutôt que de passer ma vie à voir de mes yeux les autres exister pleinement. »

C'est durant ses années collèges que Salim entend parler pour la première fois de Laetitia Bernard, cavalière de saut d'obstacles non-voyante qui se fait guider sur la piste par, justement, un autre cavalier.

Laetitia Bernard
Laetitia Bernard

Pour l'époque, c'es tout niveau et bien sûr, ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.


C'est à l'occasion d'un déménagement à Bordeaux que Salim fait sa rentrer à la Société Hippique de Blanquefort où il fait la rencontre de Tiffany, une élève monitrice qui ne manque pas de croire en ses capacités.

C'est là-bas que Salim aura l'occasion de monter Dodjani, la fameuse monture de, justement, Laetitia Bernard pendant les championnats.

Salim peut enfin rêver de compétition et il participera à son premier concours internet où il réalisera un parcours sans faute guider par Tiffany.

Ce bel élan sera malheureusement briser quand Salim, rentrant des vacances d'été, apprendra la mort de Dodjani.


Malgré la tristesse de la perte de Dodjani, il faut bien se remettre en selle, et c'est sur Ivoire, petit cheval aux allures de poney norvégien, que Salim prendra le chemin des concours officiels.

C'est avec Ivoire que Salim participera à son premier jumping de Bordeaux où il finira sur la seconde marche du podium en 2008.



« Pour les journalistes, spectateurs, champions internationaux, ma singularité n‘excède pas celle de tous ceux qui porte un pantalon blanc, une paire de bottes et une veste. Je ne suis rien d'autre qu’un cavalier. »

Je vais m'arrêter là pour éviter de tout vous raconter, je pense vous en avoir suffisamment dit!


Les années ont passé et Salim a progressé. Il continu la compétition avec Rapsody, un splendide cheval avec lequel il fait désormais équipe.

La technique de guide à elle aussi évolué; désormais il n'y plus de cavalier-guide sur la piste mais des piétons, ce qui offre plus de possibilités à Salim.

Salim est en perpétuelle recherche de performances, c'est un vrai compétiteur, il évolue parmi des cavaliers valides et, croyez-moi, il n'est pas là pour faire la figuration.



Ivoire est parti galoper au paradis des chevaux mais il reste indissociable, en tout cas pour moi, de l'image que j'ai de Salim.


« L'impossible est un bon début » est vraiment une lecture que je vous conseille.

Je l'ai déjà lu deux fois et après ma première lecture, je dois vous avouer que j'étais un peu déçue : je m'attendais a un livre un peu plus technique mais qu'on se le dise, ici, ce n'est pas du tout un traité d'équitation, c'est une autobiographie totalement accessible aux personnes n'ayant jamais mis les pieds dans une écurie.

Ce livre est galvanisant et nous apprendre que rien n'est impossible.


Si le parcours de Salim vous intrigue, que vous vous demandez comment il monte à cheval et comment il fait pour franchir les obstacles, je vous conseille d'aller sur sa chaîne YouTube. Vous pouvez y retrouver des vidéos explicatives, des vidéos de concours, d'entrainements...

Salim est aussi sur FaceBook, Twitter et Instagram, je ne manquerai pas de vous indiquer tout ça dans la description de la vidéo.


Je vous invite vraiment à lire « L'impossible est un bon début ».


Cette vidéo est désormais terminée, j'espère qu'elle vous aura plu.

Je voulais vraiment vous présenter ce livre. Ça fait un moment que je voulais le faire mais je ne savais pas comment aborder le sujet.

J'admire énormément Salim autant pour son parcours que pour ce qu'il est en tant que cavalier. Je l'ai découvert il y a des années et j'ai vraiment ce souvenir d'attendre devant la télé ses passages sur la chaîne Equidia.


J'espère vous avoir donné envie de lire ce livre et n'oubliez pas que l'impossible peut être un bon début.

Je vous dis à très bientôt pour de prochaines vidéos, bye !


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